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En finir avec les nationalismes nous donne d'abord une vision globale de l'évolution du capitalisme, des origines à nos jours, assez simple à lire, en en soulignant les traits essentiellement nouveaux pour chacune des grandes périodes.
Le cœur de cet ouvrage s'attaque à la question des idées d'ordre nationaliste, qu'ont les masses populaires, en lien avec leur situation et celle de leur pays, et leur évolution selon les diverses époques dans l'histoire du capitalisme.
Heide Goettner-Abendroth est une philosophe allemande qui s'est spécialisée dans la recherche et l'étude des sociétés matriarcales. Elle a été beaucoup critiquée, en partie du fait qu'elle prend pour hypothèse que les premières sociétés humaines ont été matriarcales.
Pour elle, ce terme ne signifie pas un équivalent féminin du patriarcat, une domination par les femmes sur les hommes. Il signifie simplement une absence de domination masculine, une société égalitaire et qui, sur le plan politique, s'appuie sur un consensus, et pas seulement sur une majorité.
Mais cette hypothèse, bien que ne pouvant effectivement pas être prouvée scientifiquement à ce jour, lui permet de former un récit construit et cohérent, basé sur une description riche d'exemples qui, eux, ont bien été observés, en Asie occidentale et en Europe.
Si certains points, comme le passage au patriarcat, demandent à ce que leur étude soit poursuivie et complétée, cette lecture apporte un point de vue novateur sur les sociétés humaines et leurs passés. Un point de vue que le paléoanthropologue Pascal Picq juge positif sur de nombreux plans, dans son Et l'évolution créa la femme.
Rédigé par une scientifique américaine qui s'est passionnée pour de nombreux domaines, c'est ici un livre long, mais qui reste passionnant tout du long. On découvre que pratiquement tous les aspects du corps humain trouvent des différences selon que l'on est du sexe masculin ou féminin. On y apprend pour commencer quand, comment, dans quel univers, les seins sont apparus, qui était la première Eve du sein. Et ainsi de suite, pour ce qui concerne la perception, la marche, le langage, jusqu'à, évidemment, la sexualité humaine et son évolution
Surtout, et c'est un peu la thèse du livre, on comprend à quel point l'évolution chez notre espèce, Homo sapiens, a fabriqué une situation où se reproduire, accoucher d'un enfant, pose des problèmes considérables, est quelque chose de dangereux. Et qu'il nous a fallu, très tôt, mettre au point des techniques, des comportements dans notre société, pour limiter les risques de voir la mère et/ou l'enfant, mourir lors de l'accouchement. On saura au passage que si le spermatozoïde est minuscule en comparaison de l'ovule féminin, c'est que seul l'ovule comprend les matières premières qui vont lancer toute la fabrication du corps du petit d'humain.
L'auteur a une vision sociale, pour ne pas dire socialiste, des relations entre hommes et femmes. Après avoir expliqué pourquoi les femmes vivaient plus longtemps que les hommes, elle écrit : "Nous vivons plus longtemps que nos frères, nos maris, que nos amants et que nos amis. Nous devons continuer à vivre, nous toutes, et les regarder partir".
Enfin, pour montrer à quel point serait modifiée dans un sens très positif une société qui donne plus de place aux femmes, notamment dans les postes de décision, elle prend l'exemple de l'âge d'or de l'Islam, au Moyen Age : une société qui a prospéré, a brillé par sa culture et ses travaux scientifiques, en même temps qu'elle traitait à égalité filles et garçons en ce qui concerne l'éducation et la formation intellectuelle.
En deux dizaines de pages, celle ou celui qui souhaite avoir un paysage actualisé de la société française, de sa composition sociale, cette lecture est bienvenue. Malgré un jargon de sociologues, on comprend tout à fait ce que disent les très nombreuses analyses sur lesquelles s'appuie l'auteur ; on a en a une liste à la fin du texte. On dispose également d'un tableau complet et récent des classes sociales en France (page 7). Un des intérêts est que l'ouvrage aborde la psychologie des diverses strates de la société, comment chacune voit et appréhende ses voisines, au-dessus ou en-dessous.
Evidemment, la question du recul du monde ouvrier est abordée, chiffrée, analysée. Selon les chiffres officiels (récapitulés dans le tableau page 7, ouvriers (20%) et employés (27%) totalisent près de la moitié des personnes actives. Le nombre des ouvriers non qualifiés est passé de 2,5 millions à 1,1 million entre 1975 et 1999.
Certes, une partie des personnes comptabilisées par l'Insee comme employés (comme les caissières de grandes surfaces) peut tout à fait être considérée comme du monde ouvrier. Mais c'est aussi sur la base de ce genre de chiffres et d'analyses que l'on peut correctement réfléchir à un avenir socialiste.
Un petit livre sur l'évolution du féminisme et ses questions actuelles. On trouve dans l'introduction un historique intéressant sur les combats féministes et leur progression de domaine en domaine. L'auteure réussit à exprimer les réalités des sentiments de la vie la plus intime que nous pouvons ressentir. Et on apprécie une absence d'aigreur envers la gent masculine (même si elle serait compréhensible).
L'ensemble nous offre une manière de voir plutôt positive, qui envisage la situation présente comme un progrès important, même s'il est incomplet (l'auteure précise qu'elle ne parle que des femmes occidentales), et qui indique la direction prise comme allant vers un avenir meilleur (même si tout peut se discuter).
Plus qu'une réflexion, une découverte basée sur le lien enfin réalisé entre les sociétés humaines, leur passé et nos fondements biologiques
Une histoire des migrations qui, de fait, est une riche - mais souvent damatique- histoire de l'humanité elle-même
Une analyse de l'histoire du peuple juif, des origines jusqu'au 20è siècle, qui remet la religion à sa place, et démontre que la place dans l'économie suffit largement à expliquer la particularité de sa situation, ainsi que les problèmes qu'il rencontre à l'heure du capitalisme moderne.
La montée en puissance de l'idée religieuse de la nécessité d'un Grand Israël, sans Palestine et uniquement peuplé de Juifs