Jeunes

389- Révolte des jeunes : la police

       …Toutes les révoltes de jeunes, dans telle ou telle ville dans les années 1990, ou au niveau de tout le pays comme en 2005 (21 jours) et en 2023 (7 jours), toutes ont suivi une action de la police : la police avait fait une victime, victime dans laquelle les jeunes se reconnaissent : « Cela aurait pu nous arriver »…

388- Révolte des jeunes : le racisme

            … Ces jeunes ne sont pas les plus nombreux. Mais c’est d’eux dont tout le monde parle. On finit par mettre dans le même sac toute la population d’origine immigrée. Une forme de racisme s’installe. Un racisme anti-arabe, anti-noir. Ce racisme, même ceux qui réussissent à l’école doivent le subir, lorsqu’il faut trouver un logement, un travail. Et une bonne part va rester au chômage…

387- Révolte des jeunes, les quartiers

... Oui, il serait plus humain de pouvoir vivre sans ce qui devient une ségrégation. Mais après cinquante ans d’efforts, on voit que le système n’y arrive pas : les lois du capitalisme font que les riches attirent d’autres riches, du fait du prix des logements. Et la mentalité, qui vient de la division de la société par niveaux de richesse, crée un mépris pour ceux qui sont en-dessous...

386- Révolte des jeunes, les responsables

            ... Pour commencer, les parents des quartiers n’ont pas attendu ces messieurs de la haute société pour se soucier de leurs enfants. « Quand on est mère de deux adolescents qui sont Noirs, dit une maman, on a peur. On sait que même si on les tient, il suffit qu’ils soient dans la rue, même sans rien faire, pour qu’ils se fassent embarquer par la police ».

            Accuser les parents, c’est éviter de parler des vrais responsables. C’est même inverser les responsabilités en disant : si ça brûle dans vos quartiers, c’est de votre faute, c’est que vous éduquez mal vos enfants !...

385- Le jeune, le policier et les Première classe

... Le policier a tiré ; pendant un quart de seconde, il a dû se dire qu’il n’était pas vraiment en droit de le faire, selon la loi. Mais bon, il a si souvent vu ou en-tendu ses collègues en parler : la hiérarchie les protè-ge autant qu’elle peut. Il y a toujours moyen de s’en sortir, il suffira de dire qu’il était menacé par ce voyou, lui, son collègue, ou d’autres personnes. Et il va vraiment déclarer, par écrit, qu’on lui a foncé dessus. Mais voilà, le policier ne le sait pas : il a été filmé. Son tir va provoquer un sacré désordre...

361- Enfants : une éducation bien meilleure sans violence

... L’enfant qui prend des coups n’apprend rien. Il ne comprend pas pourquoi il ne devait pas frapper, pourquoi il ne devait pas toucher cet objet fragile, pourquoi il ne doit pas parler de cette manière. Des études ont montré que les fessées, les claques, ne l’aident pas. Cela ne fait qu’aggraver les choses ; elles le rendent plus agité, plus agressif. Par contre, il ira mieux si on arrête de le frapper. Mais alors, comment faire ?

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