353- Coronavirus : pourquoi le capitalisme ne nous a pas protégés

… En 2002, un premier coronavirus, le SARS-Cov, était déjà apparu en Chine. Des chercheurs ont commencé à l’étudier, en France. Car on savait qu’il faut des années pour mettre au point un vaccin. Ce virus a tué près de 800 personnes. Puis il s’est arrêté. Alors, on a enlevé l’argent aux chercheurs. Les capitalistes ne pouvaient plus espérer vendre un vaccin. Pourtant, on savait que d’autres virus de la même famille pouvaient exister. Mais le capitalisme ne voit pas plus loin que son portefeuille. Résultat, en 2020, il a fallu une bonne année pour commencer à avoir des vaccins. L’épidémie a eu le temps de s’étendre très largement au monde entier…

            Sur toute la planète, nous vivons dans un monde capitaliste. Les sociétés qui peuvent fabriquer des masques, des tests, des vaccins, de l’oxygène pour les hôpitaux, sont à peu près toutes privées. Les grosses boîtes de l’industrie pharmaceutique qui font de la recherche, c’est pareil. Tout ce qui s’y fait est décidé par le ou les propriétaires. Et toutes sont en concurrence, en guerre économique chacune avec les autres.

            En 2002, un premier coronavirus, le SARS-Cov, était déjà apparu en Chine. Des chercheurs ont commencé à l’étudier, en France. Car on savait qu’il faut des années pour mettre au point un vaccin. Ce virus a tué près de 800 personnes. Puis il s’est arrêté. Alors, on a enlevé l’argent aux chercheurs. Les capitalistes ne pouvaient plus espérer vendre un vaccin. Pourtant, on savait que d’autres virus de la même famille pouvaient exister. Mais le capitalisme ne voit pas plus loin que son portefeuille. Résultat, en 2020, il a fallu une bonne année pour commencer à avoir des vaccins. L’épidémie a eu le temps de s’étendre très largement au monde entier.

            Sans vaccin, la seule protection était le masque, et l’enfermement, pour qu’on n’ait plus de contacts. Un masque, c’est très simple et très facile à fabriquer. Par exemple, pour faire un téléphone portable, il ne faut que trente secondes. Mais pour en arriver là, il a fallu que des dizaines de petites entreprises se soient fait la guerre pendant des années, que certaines aient été avalées par d’autres, jusqu’à ce que quelques très grosses boîtes se soient mises en place.

            Il y en avait peu dans le monde pour faire des masques en 2019. Par contre, des centaines de petites boîtes de textile en étaient capables. On aurait pu les réunir, organiser le travail pour partager la production, tenir compte des compétences de chacun, et rendre le tout plus efficace. Mais non, chacun est resté seul, on n’a pas touché la propriété privée. Et chacun a fait ce qu’il a voulu. Résultat : il a fallu des semaines pour que nous ayons des masques, et pas seulement en France. Mais ces premières semaines étaient essentielles si on voulait bloquer le virus.

            Cela a été la même chose pour tout. Les cliniques privées ont laissé les hôpitaux publics seuls dans la première vague. Chaque pays s’est gardé pour lui en premier les vaccins fabriqués chez lui. Et comme les pays pauvres n’ont pas les moyens de payer, on y laisse le virus circuler à grande échelle. Avec le risque qu’il fabrique des variants que les vaccins actuels n’arrêteront pas.

            Le bilan, selon l’Organisation mondiale de la santé, est de plus de 6 millions de morts. Un chiffre énorme dû à la manière dont ce monde fonctionne. Et, tout aussi, grave, il y a des dizaines de millions de gens qui ont plongé dans le dénuement. Un grand nombre de ceux qui se tenaient tout juste, avec difficulté, à la limite de la pauvreté, y sont tombés d’un coup. Rien qu’en France, des centaines de milliers de personnes, pour la première fois de leur vie, ont dû utiliser les bons et les banques alimentaires pour manger.

            Le capitalisme a produit les connaissances scientifiques, les chercheurs, les machines, les avions. Tout existe pour résoudre les problèmes. Mais tout n’est utilisé que pour se faire la guerre, la concurrence, et produire du profit pour des riches de plus en plus riches. On a une organisation débile, égoïste, qui ne comprend pas les mots collaboration ou partage, qui n’est pas du tout faite pour régler les problèmes humains, sauf si elle trouve le moyen de se faire du pognon.

            Dans le monde, partout on lutte séparément. Ici les Gilets jaunes, là contre un dictateur, ailleurs carrément contre l’armée. Il faudra qu’un jour, nous nous unissions pour renverser ce monde capitaliste. Une solution est de retrouver les idées socialistes, les vraies, pas celles qui ne visent qu’à arriver au pouvoir en gardant le capitalisme. Un vrai socialisme, cela veut dire faire passer l’intérêt de toute la société, avant celui des propriétaires.

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