... La majorité élue ne pèse pas lourd face à leur puissance, parce que c’est eux qui sont les propriétaires des entreprises. C’est donc à cette puissance, et à cette propriété, qu’il faudra forcément s’en prendre. Mais aucun parti ne le dit, et pas non plus les soi-disant partis populaires.
Mais d’en bas, on peut préparer cette idée, l’expliquer, la faire connaître, en faire une force, plus forte que celle d’un parti seul. Peuvent s’y retrouver ceux qui subissent les injustices sociales et ceux qui, sans les subir eux-mêmes, ne supportent pas qu’elles pèsent sur les autres.
Pour créer cette force, ceux qui ont la chance d’être de milieux intellectuels peuvent y aider, en trouvant les mots, le ton, et surtout en dénonçant vraiment ce qu’il faut dénoncer : le capitalisme, plutôt que de dénoncer chacun dans son coin un défaut ou un autre. Ensemble, on peut créer une force, d’en bas, qui ne vise pas à gagner une élection, mais à changer les règles qui font que le capital soit toujours gagnant...