... Mais si ceux qui nous dirigent et qui décident des guerres savaient que Poutine était fou, pourquoi, depuis vingt ans maintenant, ont-ils multiplié par deux le nombre des pays de l’OTAN : une alliance militaire qui va des Etats-Unis à l’Europe, une alliance destinée paraît-il à faire la paix, mais où la Russie n’a jamais été invitée ?...
Quelle chance nous avons, en France ! Nous vivons en démocratie. Et en démocratie, on nous informe correctement : la preuve, on nous dit même ce qui est dit aux Russes chez eux : là-bas, sous la dictature de Poutine, on leur raconte qu’il n’y a pas de guerre, que les soldats russes ne font que lutter contre des nazis dangereux, qui voulaient éliminer les Russes qui vivent en Ukraine.
En France, on nous dit tout, on ne nous cache rien. Mais savez-vous que, pendant 8 ans, les gouvernements ukrainiens ont obligé 350 000 Ukrainiens à faire la guerre à d’autres Ukrainiens, dans la partie du pays qu’on appelle le Donbass. Voilà pourquoi un grand nombre sait se battre contre l’armée russe. Le Donbass, on nous en a parlé, mais il y a longtemps.
En France, on nous a dit que Zélensky, le président de l’Ukraine, a obligé tous les hommes de 18 à 60 ans à rester dans le pays, pour se battre. Et on nous inonde d’images de volontaires qui veulent se battre. Mais a-t-on dit que tous ne sont pas d’accord, mais alors pas du tout : ainsi cet ingénieur en chef de 35 ans. Ou ce cuisinier de 45 ans qui dit au journaliste : « Je n’ai aucune envie de devenir un morceau de viande en faisant la guerre ». Mais il faut lire le journal Le Monde, au milieu d’une page pleine de texte, pour apprendre que tous ne sont pas d’accord.
En France, on nous dit que l’Ukraine est un pays au comportement exemplaire. Mais savez-vous que l’Ukraine est classée parmi les plus corrompus du monde, à égalité avec la Russie. Si vous tapez les mots Ukraine et Corruption, internet vous donne dix millions de réponses. Aux infos, on nous montre les drames humains de la guerre. Le théâtre lâchement bombardé par l’armée russe, les enfants affolés par les bombes et les dégâts, les mamans qui ne savent plus comment nourrir leurs enfants. Tout est vrai, malheureusement. Mais où et quand nous explique-t-on pourquoi et comment on en est arrivés là ? La seule explication à laquelle nous avons droit, c’est « Poutine est un fou ».
Mais si ceux qui nous dirigent et qui décident des guerres savaient que Poutine était fou, pourquoi, depuis vingt ans maintenant, ont-ils multiplié par deux le nombre des pays de l’OTAN : une alliance militaire qui va des Etats-Unis à l’Europe, une alliance destinée paraît-il à faire la paix, mais où la Russie n’a jamais été invitée ?
Pourquoi, alors que Poutine leur disait qu’il fallait arrêter de mettre de nouvelles bases améri-caines de plus en plus près de chez lui, pourquoi ont-ils continué ? Pourquoi, en plus, ont-ils ajouté à leur machine de guerre 16 bases liées à l’OTAN dans des pays qui n’en font pas partie. Pourquoi en ont-ils mis une en Ukraine même, près de Lviv ? On aurait voulu rendre fou Poutine qu’on ne s’y serait pas pris autrement. Mais c’est la population ukrainienne qui paye !
Nous dénonçons la guerre de Poutine, qui ne fait que copier d’autres guerres menées avant lui par les pays occidentaux. Mais nous refusons de soutenir le camp de l’OTAN qui ne trouve com-me réponse que d’ajouter des armes aux armes.
Une solution humaine ne peut venir que des populations : en Russie, en s’opposant à Poutine, comme le font courageusement un certain nombre. En Ukraine, il y a une autre solution que la guerre telle que la mène Zélensky. Même victorieuse, cela n’apporterait qu’un pays en ruines pour la population. Seuls en profiteraient toujours les mêmes, gros patrons et politiciens corrompus. Russes et Ukrainiens ont des familles en commun ; il faudrait chercher à fraterniser, et battre la propagande de Poutine.
Une grand-mère ukrainienne a lancé à un soldat russe : « Vous feriez mieux de nous aider à semer du blé au lieu d’arroser la terre de sang ! J’ai un frère là-bas en Russie, des frères combattent donc des frères. » Qui sait, c’est cette attitude qu’a peut-être mené une partie de la population, et qui explique que les troupes russes mettent tant de temps à avancer.